La peur de l’abandon provient généralement de la petite enfance, particulièrement en raison de la dépendance de l’enfant que vous étiez pour les adultes de votre entourage.
Cet état d’impuissance et de dépendance engendre pour la plupart des angoisses à un âge plus avancé, de l’adolescence à l’âge adulte, concernant l’abandon. Crises d’angoisses, coeur qui bat fort et rapidement, anxiété constante, relations amicales et amoureuses toxiques… la peur de l’abandon agit comme une force mauvaise sur nos relations sociales et nous replis sur nous-mêmes involontairement.
Lorsque la peur de l’abandon est imprégnée en nous, nous avons le besoin instinctif d’avoir besoin de relations sociales pour se sentir vivre, pour se sentir bien et se sentir accepté, essentiellement dans des groupes sociaux tels que les amis, la famille, les collègues de travail, les camarades de classe… Avoir peur de l’abandon, c’est avoir le besoin d’être aimé(e), d’être désiré(e) par les autres, et c’est se sentir abandonné(e) constamment par les autres, sans aucune raison apparente, pour de minuscules détails : un geste différent, une parole différente…
Cette détresse se manifeste par des pensées sombres, une détresse que l’on ressent au fond de soi, de la culpabilité à des moments inopportuns : « je suis responsable de la situation », « je ne mérite pas d’être aimé(e) », « je n’ai aucun mérite pour mes réussites » etc. Attention à ne pas confondre la peur de l’abandon avec le syndrome de l’imposteur (qui fera l’objet d’un prochain article).
« Un instant de tendre abandon ne diffère d’un attentat à la pudeur que par l’absence de gendarme.”
René Clair
Comment se libérer de la peur de l’abandon ?
La peur de l’abandon n’est pas irrémédiable, elle se soigne et cette peur est vouée à diminuer lorsqu’elle est traitée avec soin, et en douceur, voici mes conseils :
- La technique du journaling, qui consiste à écrire à propos de soi-même, chaque jour. Elle permet de coucher sur le papier ses songes, ses pensées les plus profondes, ses peurs, ses réussites et permet de prendre du recul face à une situation donnée. Que ce soit dans les notes de son téléphone, dans un bullet journal ou dans un carnet caché au fond d’un tiroir, cette technique peut se révéler d’une grande, et peut-être par la même occasion déceler un talent caché d’écrivain.
- Comme toute peur, il faut prendre la situation en main et la confronter ! Pour cela, rien de mieux que de travailler sur sa confiance en soi ! Prendre conscience de sa valeur est un bon moyen pour ne plus avoir peur de l’abandon.
- Cette peur est parfois tant encrée qu’un simple travail sur soi n’est pas suffisant, alors je vous conseille de prendre rendez-vous avec le personnel médical adapté à vos besoins, tel qu’un psychologue. Il saura vous guider dans votre bataille contre cette peur et sera un appui pour vous libérer de toutes les craintes qui semblaient accrochées en vous, afin de rassurer l’enfant en vous.
La peur de l’abandon a de nombreuses répercussions sur la vie de la personne touchée, si vous êtes l’ami(e), ou un membre de la famille proche de cette personne, il est essentiel de l’aider et de ne pas ignorer cet état de stress constant. Il est important de lui en parler et de l’aider à trouver le moyen de s’en sortir. Aucune situation n’est irrémédiable !
N’hésitez pas à demander de l’aide à vos proches et de recourir à une aide extérieure, il n’y a pas de honte à cela, jamais. Courage ! Tu n’es pas seul(e).