L’Interruption volontaire de grossesse

Le sigle IVG = Interruption Volontaire de Grossesse, elle signifie qu’une femme enceinte peut interrompre sa grossesse afin de ne pas la poursuivre.

L’évolution législative de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) reflète les diverses approches culturelles, religieuses et politiques à travers le monde. Voici un aperçu de la situation dans trois pays distincts :

France : La France est un exemple de progrès en matière de droits reproductifs. La loi Veil de 1975 a marqué un tournant, dépénalisant l’IVG et permettant aux femmes d’accéder à l’avortement de manière sécurisée et légale. Depuis, la législation française a continué d’évoluer pour faciliter l’accès à l’IVG, notamment en allongeant le délai légal d’accès et en garantissant la couverture des coûts par l’État. Le 5 mars dernier a d’ailleurs été voté l’inscription de la liberté d’avoir recours à l’IVG dans la Constitution Française. Une première mondiale !

États-Unis : Aux États-Unis, l’IVG a été légalisée à l’échelle nationale en 1973 avec l’arrêt historique Roe v. Wade de la Cour suprême. Cependant, cette décision a engendré une polarisation profonde, avec des États adoptant des lois restrictives pour limiter l’accès à l’IVG. En 2022, la Cour suprême a annulé Roe v. Wade, éliminant le droit constitutionnel à l’avortement et permettant aux États de réguler ou d’interdire l’IVG. Cette décision a exacerbé les inégalités d’accès à l’avortement, soulignant les divisions profondes au sein de la société américaine sur cette question.

Argentine : L’Argentine représente un cas récent de changement législatif en faveur de l’accès à l’IVG. Après des années de lutte féministe et de mobilisation sociale sous le slogan « Ni Una Menos », le pays a légalisé l’avortement en décembre 2020. Cette loi permet l’accès à l’IVG jusqu’à la 14e semaine de grossesse, marquant une avancée significative pour les droits des femmes en Argentine et en Amérique latine, une région traditionnellement marquée par des lois restrictives sur l’avortement. Cette victoire législative est le résultat d’un mouvement social puissant et d’un changement de perception publique sur les droits reproductifs.

En France, l’Interruption Volontaire de grossesse est gratuite, prise en charge par l’Assurance Maladie ou l’AME en cas de situation irrégulière, elle peut être anonyme si la demande est faite et pratiquée dans des centres partout en France.

Seule la personne concernée par l’avortement peut en faire la demande. Il s’agit d’un choix personnel qui ne doit faire l’objet d’aucune menace ou pression. Toute femme a le droit de disposer de son corps comme elle le souhaite, personne ne peut s’opposer à ce droit fondamental.

Les mineures peuvent avoir recours à l’avortement, avec ou sans le consentement de leurs parents, mais elles doivent être accompagné d’une personne majeure de leur choix (une personne de confiance tel qu’un ami ou un membre proche de la famille pour surmonter cette épreuve parfois difficile).

L’IVG, et tous les actes qui lui sont associés (consultations, prises de sang, échographies…), est prise en charge à 100% par l’Assurance maladie quelle que soit la méthode (médicamenteuse ou instrumentale).

Image IVG.gouv

Il existe un numéro vert pour vous aider dans votre démarche, pour répondre à toutes vos questions : 0 800 08 11 11

Gratuit, anonyme et accessible en métropole et dans les DOM, ce numéro est disponible pour répondre toutes les questions sur les sexualités, la contraception et l’IVG.

Il est ouvert :

  • de 9h à 20h, du lundi au samedien métropole ;
  • de 8h à 17h, du lundi au vendredi, dans les Antilles ;
  • de 8h à 18h, du lundi au vendredi, dans l’Océan Indien.

Un tchat est également disponible pour vous aider dans votre démarche, il est totalement gratuit et disponible ici.

Pour vous renseigner sur les centres près de chez vous susceptibles de vous prodiguer un avortement c’est ici.

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Les différents types d’avortement :

Il existe deux types d’avortement : l’avortement médicamenteux, et l’avortement chirurgical.

L’avortement médicamenteux peut être réalisé jusqu’à la septième semaine de grossesse, c’est-à-dire la 9ème semaine après vos dernières menstruations. Cette méthode peut être proposée par un médecin ou une sage-femme, exerçant en établissement de santé (hôpital ou clinique), en cabinet libéral, en centre de santé sexuelle (ex-centre de planification familiale) ou en centre de santé. Cette méthode consiste à prendre deux médicaments à 24-48 heures d’intervalles, qui vont permettre à l’œuf de se détacher de l’utérus et d’être expulsé. Pour plus d’informations, c’est ici.

L’avortement chirurgical peut être réalisé jusqu’à quatorze semaine de grossesse, c’est-à-dire la 16ème semaine après vos dernières menstruations. Elle est effectuée par un médecin ou, sous certaines conditions, par une sage-femme, en établissement de santé ou dans certains centres de santé autorisés. C’est une opération sous anesthésie locale ou générale qui dure une quinzaine de minutes : elle consiste à aspirer l’oeuf présent dans la cavité utérine. Cela peut faire peur, mais cela n’est pas censé être douloureux. Elle a un taux de réussite de 99,7%, mais une contraception peut vous être proposée afin de s’assurer que la méthode a fonctionné, et qu’il n’y a pas de complication. Pour plus d’informations, c’est ici.

L’Interruption Volontaire de Grossesse est une épreuve parfois éprouvante et difficile à accepter en tant que femme, il est essentiel et nécessaire d’en parler si le besoin se fait ressentir. Tu n’es pas seule et des aides sont disponibles tout autour de toi : psychologues, groupes de paroles, numéro verts gratuits et anonymes…

Avoir recours à l’IVG n’est pas facile, et il faut beaucoup de courage pour faire les démarches. Tu es forte et courageuse, tu peux le faire et tout surmonter !