Bienvenue dans ce nouvel article ! Ce sujet spécial nécessitait une mise en forme spéciale : alors j’ai choisi l’interview. J’ai déniché pour vous une personne qui, anonymement, a bien voulu nous délivrer ses états-d’âmes durant cette personne d’addiction difficile.
- Peux-tu te présenter ?
Je suis un lycéen de 18 ans, je suis scolarisé en terminale, et je viens vous parler de l’addiction que j’ai eu : la cigarette.
- Pourquoi as-tu commencer à fumer ?
J’ai commencé fumer parce que j’ai été harcelé, de la maternelle jusqu’à la classe de cinquième, moralement, et physiquement. j’ai subi des coups et blessures qui m’ont donné envie de fuguer notamment, j’ai eu un suivi psychologique. Cet harcèlement a été déclencheur de TDH (trouble déficit de l’attention avec hyper-activité). En classe de troisième, j’ai commencé à toucher aux cigarettes de temps à autre, sans être un fumeur régulier. Puis, j’ai été un fumeur régulier à partir de la classe de Seconde, et cela a continué jusqu’en début de ma classe de Terminale.
- Quel a été l’élément déclencheur ?
Ce sont les conséquences et les séquelles psychologique du harcèlement qui m’ont poussé à passer à l’acte.
- Quelle a été la réaction de tes proches ? L’ont-ils accepté ?
Lorsque mes proches l’ont appris, ils ne l’ont pas bien pris du tout. Mon père a ressenti beaucoup de mal et de colère, ma mère quant à elle a ressenti beaucoup de tristesse. Mes frères et soeurs, tous plus âgé que moi, n’ont pas non plus compris ce subit changement de comportement. Mes proches ne l’ont pas accepté, et m’ont mis en garde contre cette addiction. Au fil du temps, ils ont compris mes raisons et se sont résignés à accepter en essayant de me résoudre à me guérir moi-même.
- Combien de temps a duré cette période d’addiction ?
J’ai fumé pendant trois années, cela peut paraître peu, mais j’étais un fumeur très actif, je fumais parfois des paquets de cigarettes entier en l’espace d’une seule soirée. On se sent mieux en ayant fumer, puis on continue, et on se détruit la santé. Je n’avais plus la même force physique qu’autrefois, je me sentais plus faible, je me sentais mal à l’intérieur de mon corps. Je mélangeais l’alcool et la cigarette pour tenter d’aller mieux et oublier, mais cela n’était pas la solution pour aller mieux. Je fumais parfois une cartouche de cigarette, dans des périodes plus difficiles et de stress intense.
Les vacances étaient les pires périodes pour moi. C’étaient les moments où j’étais le plus livre, abbé mes amis. Je partais en Espagne où fumer c’était à volonté, les soirées terminaient tard et donc je fumais bien plus régulièrement. Je fumais parfois un paquet par soirée, les soirées en vacance sont les endroits où tu peux te détruire, et où je me suis le plus détruit : ces soirées sont mortelles pour la santé, et l’étaient pour la mienne.
- Comment as-tu fais pour t’en sortir ?
Pendant toutes ces années, j’ai été accompagné par ma famille et ma petite soeur de coeur, ces personnes souffraient de ma situation, des proches que j’aimais en souffraient et je souhaitais abréger leur souffrance, et dans le même temps, la mienne. J’ai été résilient, j’ai eu l’envie d’arrêter. J’ai une nièce, et je ne souhaitais pas qu’elle ait un oncle fumeur.
- Comment fais-tu à présent pour gérer tes difficultés ?
Lorsque je vois quelqu’un fumer, j’ai une envie de fumer qui monte en moi. Mais mon envie de ne pas retomber dedans me donne la force de ne pas tomber dans ce cercle vicieux et m’y noyer. Pour ne pas fumer, je pense à ma famille, à ma petite soeur de coeur, à ma nièce et ils me donnent le courage d’affronter cette épreuve difficile. Cela fait plus de cinq mois à présent que j’ai arrêté de fumer, j’arrive à gérer cette envie, puisque je sais que beaucoup de personnes sont derrière moi pour me soutenir. Je n’ai plus autant envie de fumer qu’avant, et lorsque je suis avec d’autres fumeurs, je ne ressens plus envie de fumer pour autant.
- Quel est le conseil que tu donnerais à un adolescent en difficulté qui souhaiterait commencer à fumer ?
Je sais que la vie est dure et qu’elle n’est pas facile, on pense que fumer et la seule solution, qu’elle va nous détendre et que l’on ira mieux, mais petit à petit ton corps se dégradera, et le jour où tu te rendras compte que c’est mal et que tu souhaiteras arrêter, ce sera trop tard. Sors, fais du sport, va voir tes amis, et ne tombent pas dans cette spirale infernale qui nous détruit : personne ne mérite cela. Prends soin de ta santé, elle est précieuse.
- Conclusion
Quand j’ai arrêté de fumer, j’ai repris ce que j’aimais le plus au monde : le sport, la musculation, aller courir tous les jours et me défouler, mes capacités physiques ne sont pas revenues à la normale, j’ai eu beaucoup de mal à reprendre : je m’épuisais plus vite, je perdais plus vite mon souffle, et même après cinq mois d’arrêt je ne pense pas avoir retrouver mes capacités à 100%. je sais que j’aurais pu faire bien mieux et beaucoup plus à présent, si je n’avais jamais commencé à fumer. Si il y a bien une période que je souhaitais arrêter dans ma vie, ce serait celle où j’ai fumé.
Cet article a été écrit anonymement pour préserver la confidentialité de la personne concernée.